mercredi 27 août 2008

Holocoast to coast

Dans le milieu culturel québécois on a le sens de la mesure, et de la formule... Où l'on apprend que le Canada est aux mains d'un gouvernement nazi qui traite ses artistes comme les juifs allemands pendant la seconde guerre mondiale. Dans un tel contexte peut-être serait-il raisonnable de suggérer fortement à quelques-uns d'entre-eux de s'exiler le plus loin possible avant la prochaine rafle.

mercredi 20 août 2008

menteuse

C'est mieux comme ça, ils disent. Mieux pour moi. Il n'avait rien à me donner, c'est sûr, rien de bon en tout cas. Rien que du vent et des mots creux, balancés comme des pierres. J'ai la force, la volonté et je suis dure comme le roc. J'ai pas de noeud à l'estomac, non, je crève pas d'envie de le lui dire, encore, au cas où. Je ne rêve pas de me lover là, tout contre lui, avant la nuit. Je n'y pense pas, jamais. Je préfèrerais sauter du troisième étage plutôt que de le revoir, juste une fois. C'est vrai, je le jure, que j'ai perdu le souvenir de sa voix.

jeudi 14 août 2008

vendredi 1 août 2008

Transe


Ah mais c'est quoi cette fille qui fait des grands mouvements avec ses bras, toute seule au milieu de rien, avec sa capuche orange. Y'a bien deux minutes qu'elle est là, à faire des sons avec sa bouche et le bruit du vent avec ses bras. Elle gesticule tellement qu'on a pas fait attention à sa voix. Les mouvements s'accentuent, elle a l'air de se désarticuler et sa voix qui augmente encore et qui grimpe et qui sort de ses entrailles. et puis d'un seul coup c'est comme s'il n'y avait rien eu avant elle, y'a plus qu'elle. Elle a pris tout l'espace, on est conquis, amoureux fous, on va devenir dingues. Elle balance ses bras d'arrière en avant comme si elle voulait qu'ils se détachent et tombent vers le sol. Le rythme est devenu sourd, maintenant elle bondit sur place et nous avec et on a plus besoin de rien, de rien d'autre que ce moment et ça nous remplit tellement qu'on en a complètement oublié la fin. Ça fait deux heures déjà et on frappe si fort sur le sol à chaque fois qu'elle fait mine de s'en aller que ça tremble sous nos pieds. Elle revient une dernière fois, épuisée, avec la voix qui déraille un peu mais c'est si sublime qu'on entend pas un souffle dans cette salle gonflée de monde à craquer. Y'a plus rien à ajouter.