mardi 3 novembre 2009

vomi

T'as la tête ailleurs, on voit tous ça. T'es pas dans ton état normal, pis tu racontes n'importe quoi, des histoires qui finissent jamais ou bien tu ris trop fort. T'as ce sourire accroché aux lèvres, l'air idiot de celui qui comprend pas. Tu voudrais bien prendre sur toi, retrouver la maîtrise mais tu vacilles alors tu restes le plus possible immobile, les deux pieds bien campés, les jampes en U comme ça tu tombes pas. Le reste c'est juste du bruit, des mots les uns derrière les autres. T'as pas vraiment envie de partir mais tu sens bien que ta place es plus là, même plus la force de prétendre juste de pouvoir gueuler tout ton saoul, des litres de conneries et toute la merde que tu retiens depuis des mois. Dire tout. Déverser, là, sur la moquette couleur guimauve.

jeudi 20 août 2009

Les feux de la rampe

Tiens. Oui, là, un peu à droite, non.. plus à droite, ok, ouais, détends toi, essaie de penser à rien, sois naturelle, prends pas la pose, surtout, faut qu'ça fasse vrai, tu vois. Là, comme ça, C'EST ÇA, LÀ, BOUGES PAS, RESPIRES PLUS, FAIS COMME SI ON ÉTAIT PAS LÀ MAIS TAIS TOI, HEIN, DIS RIEN. OU SI, DIS QUELQUE CHOSE. QUOI, ON S'EN FOUT C'EST PAS GRAVE, DE TOUTE FAÇON ON T'ÉCOUTES PAS C'EST DERRIÈRE TOI QUE ÇA S'PASSE. PREND LE TÉLÉPHONE, FAIS TES TRUCS, LÀ, CEUX QU'TU FAIS D'ABITUDE. TES BIDULES. C'est quoi ton nom, déjà ?

mardi 17 février 2009

Alors voilà


Ça a commencé comme ça...








... et maintenant c'est comme ça...






... ou alors c'est l'inverse.

lundi 19 janvier 2009

Couper la poire

- T'épluches ta poire ? elle lui dit, l'air ahuri.
- Ben, oui..
- ... Ah, bon.
... mais pourquoi t'achètes pas des poires en boîte ?
- Ben parce que c'est meilleur les vraies poires.
- ... Ah. Mais quand même, tant qu'à manger des fruits qui ont pas de goût en hiver, moi je préfère les acheter en boîte.
- ....

jeudi 8 janvier 2009

convalescence (après l'Everest)

Avant faut que tout sorte, que toute l'eau s'évacue par les yeux, elle m'explique, c'est toujours ça que tu pisseras pas. Après seulement tu pourras respirer normalement, commencer à regarder le désastre en face, l'étendue des dégâts. Mais attention, c'est encore long, ensuite, et tu le sais, qu'il y aura des heures où tu cesseras d'oublier, un moment, jamais le même, où ça reviendra te frapper, "bing !", en pleine face. Faut pas déconner, ces trucs là, ça prend son temps. Mais ces heures là, faut les vivre, pleinement, pas se mentir, faut pas fuir. Et puis un jour, tu sais pas comment, tu vas les retrouver, les rires, les certitudes, la force et, quand tu t'y attendras le moins, l'indifférence. Et après ? Après, plus rien, ah si, du bonheur.

Marina l'a (lalala) encore..

http://fr.youtube.com/watch?v=WkGa-CPVi2M